Louis Harel de la Noë (1852-1931)

Né à Saint-Brieuc en 1852, deux jours avant Fulgence Bienvenüe, le père du Métro, son compatriote Louis Harel de la Nöe effectua une carrière provinciale de plus de 42 années au service des collectivités locales. Si Bienvenüe est encore aujourd'hui connu et reconnu, grâce à la pérennité du réseau de transport parisien dont il assura la réalisation, Harel de la Nöe est de nos jours injustement méconnu du grand public en dépit d'une œuvre abondante, diverse et originale dont il reste de nombreuses traces qui témoignent de ses qualités de bâtisseur. Plus de 300 ouvrages, pour une large part situés dans les départements de l'Ouest, portent en effet la marque d'Harel de la Nöe au niveau de leur conception ou de leur construction. Son esprit créatif associé à une culture scientifique exceptionnelle l'amèneront à concevoir des ouvrages audacieux et à expérimenter des solutions techniques nouvelles. Pionnier de l'utilisation du béton armé, il en développera de remarquables applications. Soucieux de l'économie des projets, il s'attachera, par l'emploi de procédés de construction innovants et hardis, à adapter avec intelligence les programmes de travaux qui lui sont confiés afin de les réaliser au moindre coût pour les collectivités commanditaires, tout en veillant à leur solidité et à leur qualité architecturale. Forte personnalité, doté d'un caractère entier et parfois ombrageux, il bénéficiera de son vivant d'une notoriété justifiée par l'importance et la diversité des réalisations de toute nature qu'il mènera à bien et notamment les programmes de chemins de fer d'intérêt local dans les départements de la Sarthe et des Côtes-du-Nord.